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30 €, c’est le coût d’une heure de sortie, pour un canot de sauvetage. C’est le montant minimum qui sera envoyé à SOS MEDITERRANEE pour l’achat de chaque tirage de cette sérigraphie.
Dès qu’il fait beau et que la mer est calme, des bateaux de fortune quittent les côtes libyennes. La présence de SOS MEDITERRANEE dans les eaux internationales répond à la nécessité première de sauver des vies. Ses interventions répondent à une obligation inscrite dans le Droit maritime, voulant qu’un navire porte secours à tout navire en détresse et dépose ses rescapés dans le port le plus proche.
L’action de SOS MEDITERRANEE est également une façon de maintenir les principes humanistes qui ont vu, le 10 décembre 1948, les 58 États membres, réunis en Assemblée générale des Nations Unies, dont la France, adopter la Déclaration universelle des droits de l’homme (résolution 217 A [III]). Cette déclaration stipule : « Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien et de revenir dans son pays. » (Article 13.2).
Soixante ans plus tard, ces conceptions de la dignité humaine sont soumises à rude épreuve et les victimes collatérales des guerres économiques, civiles ou militaires se noient par milliers en tentant de traverser la Méditerranée.
La vigilance des ONG de sauvetage nous est précieuse, parce que des navires comme l’Ocean Viking ou l’Open Arms sont aussi des « Open Eyes ». Des yeux ouverts sur les conditions d’existence que fuient ceux qui s’embarquent au péril de leur vie. Les témoignages que l’on peut découvrir sur le site http://www.sosmediterranee.fr/ sont éloquents et indispensables à notre information. Ils nous éclairent sur les parcours des réfugiés, sur les enjeux économiques, politiques, climatiques qui sont à l’œuvre, mais aussi sur les vies qui disparaissent dans la violence et dans le silence des flots.
La communauté scientifique internationale reconnaît que le réchauffement planétaire est dû à l’activité humaine et que cette mutation ira croissante, en exerçant une pression toujours plus forte sur les plus pauvres.
L’anthropocène est le fait de certaines activités, liées à un productivisme délétère au sein duquel les marchandises ont plus de droits que les êtres humains. Parmi les naufragés en Méditerranée centrale, certains sont des réfugiés climatiques. D’autres sont poussés hors de leurs pays sous la pression du système économique responsable dudit bouleversement des climats qui déplacera 300 millions de personnes, en l’espace d’une seule génération.
Si aujourd’hui en contemplant la mer, notre regard évite les zones obscures de l’horizon et qu’aucun cri ne parvient à nos oreilles, ce ne sont pas seulement des vies qui disparaissent dans l’ombre, mais notre humanité qui ignore son propre naufrage.
L’ONG SOS MEDITERRANEE ne dispose pas des statuts l’autorisant à se financer par la vente de produits dérivés, car elle assure son fonctionnement par des appels au don. La totalité du produit de la vente de la sérigraphie* produite par l’atelier de Jean Villevieille, d’après un dessin de Sylvain Soussan, sera transférée à SOS MEDITERRANEE le 10 janvier 2020 sous la forme d’un don contractuel.
L’association Climats Artistiques est mandatée par le musée des nuages comme opérateur de la vente menée dans le cadre de la convention signée entre le musée des nuages et SOS MEDITERRANEE.
D’autres initiatives (concerts, soirées, expositions, ventes artisanales) se déroulent partout en France dans un même esprit de partenariat entre des acteurs économiques et culturels, au profit de l’ONG.
Grâce à un esprit festif et aux arts contemporains, nous pouvons agir pour qu’à la prochaine éclaircie, ce ne soit pas la part obscure de notre conscience qui détourne le regard une nouvelle fois. Parce que des femmes, des hommes, des enfants échapperont à la noyade, pour avoir pu saisir une main tendue.
* format 50 x 35 cm sur papier bouffant. Estampilles de l’atelier Jean Villevieille et du musée des nuages. Numérotation de I à XL, signature de l’artiste. Tirage conçu et réalisé gratuitement.