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Art / Environnement

Chemins des nuages

Un projet en partenariat avec l’école de Design Raymond Loewy — La Souterraine,
avec la participation financière de la Région Nouvelle-Aquitaine.

En 2022, nous invitons les étudiants de la Cité du Design Raymond Loewy — La Souterraine, à concevoir des expériences associant art et climat, science et conscience, pour imaginer des dispositifs invitant les visiteurs du musée des nuages à apprécier les variations du bain atmosphérique qui nous enveloppe.

Le propos

Imaginer des interactions pour écouter l’air du temps et ressentir les qualités atmosphériques d’un lieu.

Les chemins des nuages sont des excursions dans cette portion du paysage qui constitue notre patrimoine commun : le ciel.

À l’aide de dispositifs légers et mobiles, interagissant avec les passants dans l’espace public, le musée des nuages propose à ses visiteurs de suspendre leur pas, de s’attarder un instant pour ressentir ce qui habite l’air du temps et apprécier les qualités atmosphériques d’un lieu.

Cet espace « temps » s’organise sous la forme de rendez-vous ou de rencontres fortuites dans l’itinérance, pour un partage d’expériences esthétiques associant art et climat, science et conscience.

Un nuage est une composante du ciel, il évolue dans l’atmosphère, mais aussi dans notre imaginaire.


L’atmosphère est une donnée physique, mais ce sont aussi des sensations, des impressions, un contexte, un territoire, un paysage, une ambiance, une culture, ce qui parvient à nos sens et fait sens.

Les nuages sont des éléments naturels qui participent depuis l’invention de la peinture à notre culture. Ce sont des communs redéfinis sans cesse par l’histoire, les représentations, le langage et aujourd’hui le cloud, qui participe à leur appropriation et qui fait l’air du temps. À l’inverse des nuages, le cloud est un  espace privatisé et marchandisé.

L’analogie entre espace céleste et dématérialisation dans le cloud entretient l’illusion que le ciel, comme l’espace numérique, sont des entités virtuelles.

Or, le réchauffement climatique indique que le ciel est un commun délaissé, pendant que le cloud est en passe de devenir une extension artificielle de l’être humain. Ces deux entités n’ont rien de virtuel.

Le vocabulaire et les symboles utilisés par l’économie digitale empruntent à l’air ses qualités. Ils entretiennent l’idée que la transparence de l’air, sur lequel reposent les nuages, est du même ordre que l’invisibilité des structures qui donnent accès aux services du web. Cette similarité est avancée comme preuve que notre ignorance des opérations sous-jacentes qui s’exécutent dans le nuages, témoigne du fonctionnement optimal du système. Si nous accédons et partageons de la donnée de façon intuitive et même à notre insu, alors la vie en ligne se confond sans heurts avec notre ligne de vie. 

Comment rendre tangibles ces aller-retours entre ciel et cloud ?

Avec le concours de la Région Nouvelle-Aquitaine

Posté par

Sylvain Soussan — direction des vents

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