Nous ne sommes pas à l’abri d’une bonne nouvelle !
2023, une décarbon’année !
Déjà, un réveillon exceptionnellement chaud nous a évité des dépenses de combustibles devenus rares et chers. Autre bonne nouvelle, l’augmentation du prix de l’énergie est une incitation à la sobriété. Laquelle sobriété est la meilleure réponse à la lutte contre le réchauffement climatique.
Encore une bonne nouvelle, un virus nous a prouvé qu’il était possible de diminuer fortement les émissions de gaz à effet de serre en réduisant nos déplacements, mais on n’est pas à l’abri d’une autre incroyable nouvelle : une étude internationale, publiée au dernier trimestre 2022, a établi que le niveau de concentration du méthane dans l’atmosphère avait étrangement augmenté pendant la période du confinement.
Les chercheurs ont en effet découvert que les polluants émis par les avions résorbent des quantités importantes de CH4. Or, ce gaz a un pouvoir de réchauffement quatre-vingts fois plus puissant que le C02*. Certains composés chimiques émis par le trafic aérien n’ont donc pas détruit assez de méthane quand les avions étaient cloués au sol en 2020 !
On n’est donc jamais à l’abri d’une bonne nouvelle, quand la technique nous tend un contrepoison sous la forme d’un remède délicieux, promesse de voyages réparateurs, comme si ces coups de scalpel dans l’azur étaient les traits que l’on pose sous une opération — à ciel ouvert — pour démontrer que la somme est nulle.
Souvenons-nous tout de même que Dennis Meadows, coauteur du célèbre rapport Les Limites à la croissance, pour le Club de Rome en 1972, déclarait encore très récemment :
« Le changement climatique, de même que l’extinction des espèces ou l’augmentation des déchets plastiques, que l’on qualifie de problèmes, sont en fait des symptômes. La limitation du changement climatique est utile, mais revient à donner une aspirine à quelqu’un atteint d’un cancer. Cela l’aidera seulement à se sentir mieux temporairement. Il faut mettre fin à la croissance incontrôlée, le cancer de la société. » (Journal Le Monde 8 avril 2022.)
Pour ne pas finir sur cette bonne nouvelle : on ne sait toujours pas si l’épidémie du SARS-CoV-2 trouve son origine dans une manipulation incontrôlée au sein d’un laboratoire ou si elle a été provoquée par un contact avec un animal extirpé de son habitat naturel.
C’est une excellente nouvelle, qui nous incite à nous méfier des deux pour nous prémunir contre toute prochaine épizootie. Méfions-nous simultanément des expériences hasardeuses sur le vivant, tout en maintenant des distances respectueuses avec les milieux de vie où évoluent des espèces sauvages.
Quand une bonne nouvelle en entraîne une autre : les volailles industrielles continuent d’être décimées par la grippe aviaire dans des proportions qui n’ont d’équivalent que celles de l’élevage industriel lui-même. Progressivement, nous serons contraints à diminuer la part des protéines animales dans notre alimentation. Le poids de l’élevage sur les équilibres écologiques en sera réduit d’autant !
Enfin, il serait dommage de se priver d’une dernière bonne nouvelle : aucune intelligence artificielle n’est aujourd’hui en mesure de prédire notre avenir et de nous indiquer la marche à suivre. Tant mieux, nous avons au moins la certitude que demain nous surprendra, que la jeunesse nous surprendra ! Déjà certain.e.s sont à pied d’œuvre et prennent le monde en réparation.
Le musée des nuages fête à sa manière cet horizon qui ne recule pas (☁️) en distribuant en libre copie une série d’illustrations sorties de l’air du temps, de ce climat social dont les manifestations sont à la fois des cris et des chants d’espoir.
Car, l’avenir n’est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons faire***.
Pour fêter ces bonnes nouvelles
Vous pouvez imprimer et donner les dessins que le musée des nuages distribue en libre copie :
• proposez-les aux enfants, qu’ils en fassent de beaux coloriages et accompagnez-les ;
• embarquez pour le voyage immobile de la création… et de la récréation ;
• choisissez vos couleurs, donnez-vous du temps et donnez au temps qui viennent les nuances qui vous plairont.
Passez une bonne année 2023 et ne craignez pas les débordements, c’est l’énergie vitale qui parle !
* https://www.cea.fr/presse/Pages/actualites-communiques/environnement/pourquoi-augmentation-methane-atmospherique-en-2020.aspx
** https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/04/08/dennis-meadows-il-faut-mettre-fin-a-la-croissance-incontrolee-le-cancer-de-la-societe_6121114_3232.html
*** Merci Henri Bergson, merci internet…
☁️ L’écologie est le seul horizon qui ne recule pas (Dominique Truco).
La diffusion de ces documents est une préfiguration des ressources en lignes que le musée des nuages mettra à votre disposition tout au long de l’année 2023.
Avec le concours de l’association Climats artistiques,
grâce au soutien financier de la région Nouvelle-Aquitaine.
